Sur la chaine publique « France2 » c’est l’effervescence. De grands moyens ont été mis à disposition pour que le spectateur vive « Le tour de France » comme si il y était.
Ils étaient des millions de françaises et de français les yeux rivés à leurs postes pour assister au coup d’envoi de cet événement sportif et culturel de renommée internationale. C’est à Brest que le grand départ a eu lieu le 26 juin dernier. L’arrivée quant à elle est prévue pour le 18 juillet à Paris, sur l’avenue des Champs-Élysées. Une expérience que le spectateur n’est pas prêt d’oublier de sitôt. Plusieurs hélicoptères, des dizaines de voitures, le peloton filmé sur tous les angles, cartes en 3D, des publicités pour les vélos et le sport et même les commentaires de Franck Ferrand, l’un des plus grands historiens de France parvenant sans peine à communiquer sa fascination pour tous ces villages, ces places, ces ponts, ces églises françaises au riche passé. Le spectateur n’est plus dans son salon, il est carrément au milieu du public qui continue de s’entasser sur les bas-côtés pour encourager les cyclistes.
LE feuilleton de l’été !
« Le tour de France » est encore mieux qu’un feuilleton. Suspense, tragédies – la chute du champion juste avant la ligne d’arrivée et le scandale de la spectatrice qui a fait tomber 50 cyclistes avec sa pancarte – le succès des héros, parfois tout juste sortis de l’ombre du peloton, la succession des épisodes, la durée, les personnages, la dramaturgie… d’autant plus que tout, absolument tout est vrai. Les cyclistes ne sont pas des êtres désincarnés et lointains comme le sont les acteurs de cinéma. Ils pédalent et souffrent devant nous, en gros plan à la télé. Nous pourrions être eux, car tout le monde fait du vélo. Mais heureusement, ils ne sont pas nous ! Et à chaque étape, unité de lieu, unité de temps, unité d’action. Jusqu’à présent, il n’a pas été fait mieux en termes d’efficacité de la dramaturgie. Du grand spectacle !