La Ligue arabe se réunit en urgence pour condamner Israël. L’Organisation de coopération islamique appelle la communauté internationale à rendre Israël responsable des violences et rappelle son soutien à la création d’un État palestinien. L’ONU, les Etats-Unis, l’Europe, la Russie, la Chine appellent au calme et à la désescalade. Mais rien ne bouge. Des mots répétés à chaque éruption de violence, des mots qui n’arrivent plus à masquer une impuissance volontaire de la part de tous ceux qui n’accordent finalement plus beaucoup d’importance à la cause palestinienne. Depuis des années, la défense de cette cause ne dépasse plus le stade de la répétition de grands principes.
Qui, aujourd’hui, est prêt à mourir pour les Palestiniens? Les frères arabes? Non, les Palestiniens font partie de cette famille que l’on évite, on les assure de nos bons sentiments et on regarde ailleurs. A quoi pensent les pays arabes, quel est leur ennemi? Qu’on le veuille ou non, l’heure est plutôt au rapprochement avec Israël -les accords d’Abraham pourraient faire des petits- et l’ennemi se trouve principalement à Téhéran même si l’Arabie Saoudite négocie avec l’Iran. Qui est un solide soutien du Hamas. Dur, dur. Condamner Israël, oui, mais approuver le Hamas… La nombreuse jeunesse palestinienne est abandonnée par ses dirigeants qui pensent surtout au pouvoir, à leurs rivalités… Processus de paix, cette expression n’est qu’une coquille vide, le monde a mieux à faire que de la remplir. Que pèsent ces Palestiniens empêcheurs de tourner en rond? Un petit point dans un monde qui les oublie. Seuls, les Etats-Unis auraient le poids, l’influence pour débloquer le dossier. Ils regardent vers la Chine, la Russie, la zone Pacifique.
Dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de personnes souffrent, certaines ont faim, toutes souhaitent avant tout la paix. Le Hamas s’en soucie-t-il?