Les cinéphiles tunisiens n’oublieront jamais les premières minutes du film « Walkyrie » lors desquelles Tom Cruise campant un colonel nazi, perd une main et œil suite à un bombardement Allié.
Cette scène est une manière comme une autre de rappeler que la Tunisie a été un siècle durant sous la domination des Vandales qui sont, est-il besoin de le rappeler une peuplade germanique. Succès public et critique « Walkyrie » est réalisé par Bryan Singer (« Usual suspects » « X-men ») et interprété par une pléiade d’acteurs britanniques de talent tels que Terence Stamp, Kenneth Branagh ou encore Tom Wilkinson sans oublier l’actrice hollandaise Carice Van Houten qui y interprète l’épouse du colonel Claus von Stauffenberg joué par Tom Cruise. Ce soldat a réellement existé et a pris part à la tentative d’assassinat manquée contre Hitler le 20 juillet 1944 (opération Walkyrie). La dite scène, en l’occurrence le prologue, se déroule en Tunisie à Kasserine plus précisément sous un soleil de plomb. L’on y voit Claus Von Stauffenberg membre de l’Afrika Korps du général Rommel tout mettre en œuvre pour empêcher la capture de ses hommes par les troupes anglaises. A la suite d’un raid violent, il est gravement blessé et le spectateur le retrouve quelques instants plus tard à Berlin manchot, borgne et la main gauche mutilée. Une scène de raid spectaculaire qui marque durablement l’esprit et la rétine du cinéphile.
La campagne de Tunisie
Ce film rappelle que tunisiens et tunisiennes connaissent très peu ou mal l’histoire de leur pays qui a été l’un des principaux théâtres de l’affrontement qui opposa Forces de l’Axe et Forces Alliées durant la seconde guerre mondiale. La campagne de Tunisie, également connue sous le nom de bataille de Tunisie, est l’un des événements majeurs de la seconde guerre mondiale au même titre que la bataille de Stalingrad ou le débarquement en Normandie. La Tunisie alors sous protectorat français (régime de Vichy) sera le terrain de très violents combats opposant les forces de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste (respectivement de 80.000 et 110.000 hommes) aux forces alliées composées de 130 000 soldats britanniques, de 95 000 soldats américains et d’environ 75 000 soldats français et coloniaux de l’armée d’Afrique et des Forces françaises libres. Il est regrettable que peu d’historiens tunisiens y aient consacré le moindre ouvrage.