Ils se sont détesté, insultés, aimés avant de se battre froid. Donald Trump se glorifiait d’un succès formidable qui ridiculisait ses prédécesseurs :il avait dompté la Corée du nord et son « petit et gros » dirigeant Kim Jong-un, le brandisseur de menaces nucléaires devenu en quelques mois un ami invité à la Maison Blanche. Au bout du compte, le « roi du deal » a échoué et c’est le « leader suprême » qui mène le jeu, il n’a rien cédé et a gagné du temps. L’un s’en va, l’autre reste et accueille à sa manière, pas franchement amicale, le 46 eme président américain. Lors de la réunion du parti des travailleurs, il vient d’affirmer que les États-Unis sont « le plus grand ennemi » de son pays et que « Pyongyang devrait se concentrer et se développer en vue de subvertir les États-Unis ». Kim a annoncé que la Corée du Nord pourrait bientôt disposer d’un sous-marin nucléaire. Bravo Trump !
Joe Biden, vice-président d’Obama a toujours eu des mots durs envers Kim Jong-un qu’il traite de « voyou ». Échange de bons procédés : pour Kim, Biden, n’est qu’un « chien enragé » qu’il faut « battre à mort ».
On en reviendrait à la période de chantages ante Trump. Un bémol cependant : la Corée du Nord va très mal. La situation économique, mauvaise, est aggravée par la fermeture par la Chine de ses frontières, même si Pyongyang affirme n’avoir aucun cas de covid. L’isolement du pays est tel qu’une catastrophe humanitaire de grande ampleur est redoutée. Malgré ses rodomontades, Kim en est conscient et, jeudi, il s’est prononcé « pour l’expansion et le développement des relations extérieures ».