Il est parti, il y a deux jours, et déjà, il nous manque. Eh oui, il faut bien l’avouer, nous nous étions habitués depuis quatre ans à cette caricature de président qui cassait tous les codes, osait tout et imposait sa réalité alternative. On savait ses fake news, mais on ne pouvait s’empêcher de le regarder. Il agaçait avec ses « formidable », « magnifique » pour décrire tout ce qu’il faisait, mais on était attiré par sa chevelure blond-jaune, sa mèche virevoltante, sa voix reconnaissable entre mille, son visage tellement expressif passant de la colère à la joie, de la satisfaction à l’attaque… Ses mimiques, sa gestuelle tellement particulière. Au-delà de ses idées, de ses mots, on assistait à un spectacle digne du showman qu’il avait été.
Qu’a-t-on aujourd’hui à la place de l’animateur de téléréalité ? Un papy, peu alerte, sans doute sympathique, mais il faudrait le voir. Joe Biden parle sans bouger, les yeux pratiquement clos, parfois peut-être l’esquisse d’un sourire. Un ton plus monocorde, sans envolée. Une momie qu’il ne faut pas secouer, attention à la casse.
Un avantage quand même : au lieu de le regarder sans l’écouter, on pourra l’entendre…