Par Hatem Bourial
Cinq ans après sa disparition, la mémoire de Mohsen Ben Abdallah reste vive et saluée par toute la famille du quatrième art.
Artiste complet, homme de théâtre qui a marqué son époque, Mohsen Ben Abdallah aura eu plusieurs carrières et toujours excellé.
Faut-il rappeler ses nombreux rôles au théâtre et au cinéma et également son passage à la tête de la Troupe de la ville de Tunis? Aux côtés de la génération des fondateurs, il a donné le meilleur de lui-même et contribué à l’essor d’un théâtre tunisien ancré dans le répertoire universel.
Mohsen Ben Abdallah est né à la Marsa en 1939. Le hasard ou la destinée auront voulu qu’il naisse un 27 mars, journée mondiale du Théâtre. Il nous a quitté le 9 Septembre 2017 et laisse le meilleur souvenir.
Mohsen Ben Abdallah a fait ses débuts avec la troupe de la ville de Tunis sous la direction de Aly Ben Ayed dans les années 60. Il a joué aux côtés de Noureddine Kasbaoui, Hamda Ben Tijani, Mouna Noureddine, Hedi Semlali, Raouf Kouka et tant d’autres ténors du quatrième art. Il a également fait plusieurs apparitions au cinéma, notamment dans « Thibault » en 1969, « Enfants de salauds » en 1968 et « Les « Anges » en 1984.
Après sa carrière de comédien et de metteur en scène, Mohsen Ben Abdallah a dirigé le Théâtre Municipal de Tunis d’une main de maître. Durant deux décennies, il était au four et au moulin, toujours présent et disponible. Ensuite, il a repris durant de longues années, presque deux autres décennies, l’espace Sophonisbe de Carthage.
Goûtant enfin à une retraite méritée, il a poursuivi son action au service du théâtre.
De fait, le théâtre ne l’aura jamais quitté puisqu’il l’avait enseigné à toute une génération montante qui comprenait les Mohamed Driss, Raja Farhat et autres Raouf Basti. Inoubliable, ce comédien devenu le plus rigoureux des managers compte beaucoup dans la mémoire du théâtre tunisien contemporain. De son vivant, c’est à lui qu’on s’adressait pour vérifier un fait ou une date. Aujourd’hui, il reste son sillage lumineux, son amabilité légendaire et bien sûr, ses inépuisables rêves de théâtre. Cinq ans après sa disparition, il reste présent et constitue un repère fort ainsi qu’un exemple de labeur et de persévérance