Une avocate iranienne a remporté dimanche le concours de plaidoiries des droits humains du Mémorial de Caen (nord-ouest de la France), avec son texte « Femme, vie, assassinée ! », sur la cause des droits des femmes « gravement violés en Iran ».
L’avocate Maryam Meylan, 36 ans, inscrite au barreau de Genève, a choisi le cas emblématique de Mahsa Amini. La mort le 16 septembre 2022, de cette jeune Iranienne détenue par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile, a déclenché un important mouvement de contestation en Iran.
« Choisir le cas de Mahsa Amini était une évidence: pour moi, ce prix signifie que la voix du peuple iranien a été entendue », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Détentrice d’un bachelor de littérature anglaise en Iran, elle quitte le pays il y a dix ans pour faire des études de droit en Suisse.
« Un collègue m’a parlé du concours à l’automne et j’avais très envie de plaider pour mon pays au grand public » a-t-elle expliqué. « Ce qui est triste c’est l’impuissance des mécanismes juridiques internationaux à stopper cette violation grave des droits de l’Homme », a déploré cette juriste.
« Chaque jour qui passe, sortir du pays est un peu plus compliqué », a-t-elle précisé, indiquant que son rêve était « la paix mondiale ».
Elle a remporté le premier prix, celui du Mémorial et de la ville de Caen.
Le prix du barreau, attribué par la profession, a été remporté par Maître Stéphanie Saint-Surin du barreau de Port-au-Prince, pour sa plaidoirie « Ils se regardaient mourir » sur les conditions d’incarcérations des prisonniers haïtiens.