Les Émirats Arabes Unis(EAU) ne sont pas des novices de l’espace, loin de là. Leur agence spatiale, la plus importante des pays arabes, a été créée en 2006 et elle n’est pas restée inactive. Elle a passé des accords avec d’autres pays, développé des formations, envoyé des étudiants à l’étranger, collaboré avec la Corée du Sud pour son programme de satellites d’observation de la terre et, en 2018, ses ingénieurs ont mis au point ,sans aide, le troisième de la série, KhalifaSat. L’année suivante, l’ancien pilote de chasse Hazza Al-Mansouri a rejoint à bord d’une fusée Soyouz la station spatiale internationale pour un séjour de quinze jours et de nombreuses expériences notamment médicales. Pas le voyage d’un riche touriste…
Comme les Etats-Unis et la Chine, les EAU participent à la conquête de la « planète rouge »: en juillet, à partir du centre spatial japonais de Tanegashima, ils ont lancé la sonde Al-Amal ou Hope. Taille d’un 4X4, 1350 kilos pour un voyage de 493 millions de kilomètres qui devait se terminer en fin d’après-midi par la mise en orbite. OPÉRATION RÉUSSIE peu après 17 heures.Une orbite particulière qui donnera à « l’espoir » une vision simultanée de toute la planète, un point de vue jamais obtenu auparavant. Pendant une année martienne, 687 jours, fournira « une première compréhension complète » de ses variations climatiques. Des énigmes seront-elles résolues?
L’agence spatiale émiratie est dirigée par une jeune femme de 34 ans, Sarah Al-Amiri, mère de deux enfants, qui occupe aussi le poste de ministre d’État aux technologies avancées. Enfant, elle était captivée par les images d’«étoiles, de systèmes solaires, de planètes, autant d’objets qui existent là-bas et que nous ne pouvons pas comprendre». Diplômée en ingenerie informatique, elle est chef adjoint de ce projet.