Pour la première fois depuis sa naissance en 1895, une femme devrait prendre la tête de la CGT la semaine prochaine, mais l’incertitude demeure sur le nom de celle qui succédera à Philippe Martinez, Marie Buisson ou Céline Verzeletti.
Le congrès s’ouvrira ce lundi dans l’agglomération de Clermont-Ferrand, jusqu’à vendredi. Environ un millier de délégués sont attendus, dans un contexte particulier, celui d’une mobilisation contre la réforme des retraites qui a rebondi après plus de deux mois de contestation, et dans laquelle la CGT est aux avant-postes.
« Les délégués vont arriver avec quatre, cinq, six semaines de mobilisation, de grèves, d’initiatives quotidiennes (…) Ça va être un grand moment », se réjouit par avance la secrétaire générale de la Ferc (Fédération Education, Recherche et Culture), Marie Buisson, candidate désignée par la direction sortante.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, devrait défiler une dernière fois sous cette casquette mardi dans les rues de Clermont.
Comme les autres organisations syndicales, la CGT a repris des couleurs à la faveur de la mobilisation contre le report de l’âge de la retraite à 64 ans, portée par une intersyndicale unie autour du duo que M. Martinez forme avec le leader de la CFDT, Laurent Berger.
Mais durant ses huit ans de mandat, la CGT a perdu sa place de première organisation syndicale au profit de la CFDT, un « échec » a-t-il reconnu dans Le Monde mercredi.
Surtout, M. Martinez lègue une organisation profondément divisée, au point que l’issue du congrès est incertaine aux yeux de nombre de responsables syndicaux comme d’observateurs extérieurs.
La candidate adoubée par la direction, Marie Buisson, est défiée par Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l’UFSE (Union fédérale des syndicats de l’Etat).
Sans être officiellement candidate, cette dernière a le soutien de plusieurs puissantes fédérations de la CGT, dont celles des cheminots ou de l’énergie,