Human Rights Watch a pour la première fois désigné une femme, Tirana Hassan, 48 ans, pour prendre le poste de directrice exécutive, en remplacement de Kenneth Roth qui a passé 29 ans à la tête de l’organisation non gouvernementale.
« Tirana Hassan, avocate et enquêtrice chevronnée dans le domaine des droits humains ayant documenté de nombreuses violations dans le cadre de crises et de conflits à travers le monde, a été nommée (…) aujourd’hui », selon un communiqué de l’ONG.
Née à Singapour, d’un père pakistanais et d’une mère sri-lankaise et chinoise, Tirana Hassan, de nationalité australienne, occupait ce poste par intérim depuis septembre 2022, suite au départ de Kenneth Roth.
« Tirana Hassan a commencé sa carrière comme travailleuse sociale et a passé de nombreuses années à travailler avec des femmes et des enfants dans des situations de conflit et de crise », souligne l’organisation, précisant qu’elle avait rejoint Human Rights Watch (HRW) en 2010.
Elle a ensuite un temps rejoint Amnesty International avant de revenir à HRW en tant que Responsable des programmes en 2020.
« Tirana possède cette rare combinaison d’expérience en matière d’enquête, de créativité stratégique et d’engagement profond envers les principes des droits humains dont Human Rights Watch a besoin pour relever les défis complexes auxquels le monde est confronté », a réagi Kenneth Roth, cité dans le communiqué.
Parmi les priorités de Tirana Hassan: « actionner tous les leviers possibles pour pousser les gouvernements à respecter leurs obligations légales à l’égard des victimes partout dans le monde, que ce soit en Afghanistan, en Israël, en Palestine, en Éthiopie ou encore en Iran ».
Tirana Hassan a grandi en Australie, sa famille ayant fui Singapour en raison des recherches universitaires de son père sur les politiques du logement qui avaient « déclenché l’ire d’un gouvernement qui réprimait la dissidence ».
L’histoire de sa famille, victime de racisme, de préjugés et de répression, a « contribué à façonner sa vision du monde et l’a poussé à œuvrer en faveur des droits humains », souligne également l’Organisation.