Samedi dernier, le chef de l’autorité judiciaire iranienne, Gholamhossein Mohseni Ejei, a menacé de « poursuivre sans pitié » les femmes iraniennes qui apparaissent en public sans voile, relatent les médias iraniens. Celui-ci a poursuivi ses déclarations, indiquant que celles qui « commettent de tels actes anormaux seront punies », car « se dévoiler est contraire aux valeurs » iraniennes. Si Gholamhossein Mohseni Ejei n’a pas précisé quelle serait la sanction pour ces femmes, plusieurs arrestations de personnes ne respectant pas la loi de 1983 sur le port du voile ont eu lieu récemment.
Samedi soir, les autorités iraniennes ont annoncé avoir ordonné l’arrestation de deux femmes après la diffusion d’une vidéo montrant un homme les invectiver car elles ne portaient pas le voile dans un magasin. Un mandat d’arrêt contre celles-ci a été délivré pour « avoir commis un acte interdit en enlevant le hijab », tandis que l’homme qui les a agressés a été arrêté « pour insulte et trouble à l’ordre public ».
À la suite de ces arrestations, le discours des autorités iraniennes sur le port du voile s’est nettement durci. Le président iranien Ebrahim Raïssi a réitéré sa position sur ce sujet affirmant que le port du hijab était « une obligation légale », et pas seulement un impératif confessionnel.
Ce faisant, le président iranien abonde dans le sens du ministre de l’Intérieur qui a affirmé jeudi 30 mars que le voile était « l’un des marqueurs civilisationnels de la nation iranienne et l’un des principes de la République Islamique d’Iran ».