Le samedi 13 mai dernier s’est déroulée à l’espace Cinémad’art une exposition organisée par Diletta D’Ascia une artiste qu’on ne présente plus évoluant entre la Tunisie et l’Italie. L’exposition est quant à elle consacrée à un autre pays, celui du soleil levant et ce à travers les créations d’une artiste peintre et cheffe costumière : Junko Mori. Junko Mori a en effet présenté aux convives sa dernière collection, en évoquant son Pays et de ses techniques traditionnelles pour le traitement des tissus, la teinture et la peinture sur tissus anciens. Les thèmes que Junko Mori privilégie sont ceux de la nature et de l’art japonais. Elle les fait revivre comme tels dans ses créations, à travers les suggestions que lui inspirent le rythme des saisons, l’observation de temples, les geishas, les anciens jardins ou la lecture des textes empruntés à la poésie classique de son pays. Toutes ses créations – bijoux, vêtements, sacs et dessins – sont des pièces uniques créées à partir de tissus pour Kimono anciens ou modernes et de soies de Kyoto ou des soies peintes à la main grâce à un processus d’ébullition complexe. Peints à la main ou teints avec des pigments japonais, ces créations racontent un peu le mystère de la beauté japonaise traditionnelle. Née à Kyoto (Japon), Junko Mori est diplômée en peinture de la Tama Art University de Tokyo. Elle a ensuite approfondi son parcours de formation grâce à une bourse d’études qui lui a permis de fréquenter l’Académie des Beaux-Arts de Rome. Elle a plusieurs expositions personnelles et collectives à son actif.
Projection de « Little boy, little boy »
Les cinéphiles ont également assisté à la projection de « Little boy, Little boy », un film de Marco De Angelis et Antonio Di Trapani et véritable carnet de voyage entre présent et passé recomposé qui nous entraîne à travers le Japon à la découverte ce qui s’est passé après la chute de la bombe. Le narrateur du film nous accompagne entre témoignages suspendus entre présent et passé : un survivant à la bombe atomique de Hiroshima, une compagnie de Jōruri, un graveur de poupées… A chaque rencontre, beauté et douleur, vérité et fiction se poursuivent à la recherche énigmatique du sens profond de notre être en ce monde. Central dans ce film est le souvenir de l’explosion des deux bombes d’Hiroshima, un mémorial bien ancré au plus profond de la culture japonaise engagée depuis toujours à faire en sorte que le drame de ce qui a été ne puisse plus se répéter et ne pas retomber dans le sens de cet oubli.
Incontournable.