Le président Tebboune est rentré samedi chez lui, très satisfait de ses visites en Chine où les accords et projets sont « gigantesques et mutuellement bénéfiques » et en Turquie où il s’est félicité du niveau des relations bilatérales.
Certes, l’Algérie est en droit de se vanter des résultats obtenus, mais ils étaient déjà acquis et, rappelons-le, l’objectif du voyage à Pékin se situait ailleurs : obtenir de Xi Jinping le coup de pouce nécessaire à l’adhésion aux Brics dès les sommet de la fin août en Afrique du Sud. Le leader chinois, qui ne peut décider seul – le consensus prévaut- s’est contenté de réaffirmer un soutien déjà exprimé. Tebboune ne l’a donc pas « arraché » comme l’écrit L’Expression. On sait que l’Inde s’oppose à la candidature algérienne et que le Brésil estime également que l’Algérie n’a pas grand-chose à apporter au groupe. Tebboune avait promis, mais il semble bien que son pays devra attendre, se mettre à niveau, même s’il possède effectivement des atouts.
Algérie Presse Service, actant implicitement que l’adhésion ne sera pas pour cet été, veut voir du positif : « Assurant que l’adhésion de l’Algérie aux BRICS « ouvrira de nouvelles perspectives économiques », le Président Abdelmadjid Tebboune a rappelé que « l’Algérie œuvre depuis des années, aux côtés de la Chine, pour un monde meilleur et plus juste où des aides sont accordées aux pays pauvres ». « Nous œuvrons également pour un monde multipolaire » et « nous réclamons, avec la Chine, la révision de plusieurs aspects relatifs aux institutions onusiennes, pour ne citer que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), qui ne servent plus les pays pauvres et émergents », a souligné le président de la République, soutenant que « le groupe des BRICS nous est plus favorable ».
El Moudjahid se contente, ce dimanche, de souligner que « le groupe (des Brics) a décidé de s’élargir à d’autres pays, ce qui fera de lui un moteur au sein des pays en développement, pour promouvoir les bénéfices mutuels et la coopération gagnant-gagnant » et qu’ « en demandant officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle Banque de développement, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aspire à l’ouverture de nouvelles perspectives économiques et à un changement de paradigme pour édifier un monde meilleur et plus juste ». Demande, pas certitude, comme l’avait laissé entendre Abdelmajid Tebboune ces derniers mois.
La Nouvelle République préfère masquer le report prévisible de l’adhésion en attaquant samedi et ce dimanche le Maroc : «La demande d’adhésion de l’Algérie aux Brics est rejetée ». C’est la dernière rumeur, insensée et infondée, inventée par les médias du Makhzen qui ressentent toujours le besoin de maintenir une illusion nécessaire pour cacher leur fragilité en s’attaquant de façon récurrente à l’Algérie. Ulcérés, les médias et les autorités marocaines usent à nouveau de leur liberté d’offenser pour tenter de provoquer l’Algérie qui fait fi de ces ragots sans conséquences. Ce qui est certain, c’est que la tournée diplomatique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans plusieurs pays amis (Russie, Qatar, Chine et Turquie), ces deux dernières semaines, semble déranger au plus profond le Makhzen qui ne sait plus quoi inventer pour attirer l’attention ».
Mais le quotidien ne peut évidemment affirmer que l’adhésion est pour ce mois d’août. Il ne peut qu’exalter le « nouvel élan » algérien à l’opposé de la « misère » marocaine…