On ne s’était pas encore remis des déclarations du Président Kais Saied à l’égard des migrants, qu’il a réitéré, le 18 septembre, cette fois-ci se prononçant sur la tempête Daniel.
Pour Kais Saied, le monde est passé à côté du problème.
« Concernant la tempête Daniel, ils n’ont même pas pris la peine de s’interroger sur l’origine de cette appellation. C’est qui Daniel? C’est un prophète hébraïque ». La choix de cette dénomination, incarnerait pour notre Président, toute la domination sioniste sur les esprits. Le vôtre, le mien. Passant outre le fait que les Etats-Unis sont parmi les premiers à souffrir de cyclones, tempêtes et autres déchaînements naturels malgré un soutien indéfectible à la cause sioniste.
Un président ne devrait pas dire ça…
On pourrait en rire, s’ il n’était pas question du dirigeant d’un pays. Car cette phrase n’engage pas sa seule personne, mais toute une nation avec lui. Kais Saied est la représentation du peuple tunisien, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Exprimer publiquement des pensées complotistes, c’est mettre en péril l’image du pays et rompre avec une tradition diplomatique de pondération avec laquelle la Tunisie s’est distinguée dans sa région et sur la scène internationale.
Shakespeare ou «cheikh Zoubeir»?
Autre dommage, par ce dérapage, Kais Saied s’inscrit dans une lignée de chefs d’État controversés. Trump , Bolsonaro, Orban, Loukachenko, et surtout Kadhafi et son épique « Shakespeare était un auteur arabe, il s’appelait Cheikh Zoubeir » déclarait-il en Tunisie devant l’Assemblée nationale.
Des présidents malaisants par leur aptitude à dire ce qu’ils pensent sans vraiment considérer ce qu’impliquent leurs pensées. Et surtout, des chefs d’Etats qui semblent incontrôlables, ignorant leurs conseillers, et n’écoutant qu’eux même.
On rappellera tout de même, que les prénoms des tempêtes sont choisis annuellement par ordre alphabétique. Ainsi, la première tempête de l’année portera un prénom commençant par A, la deuxième, un prénom commençant par B, etc. Des prénoms masculins sont désormais attribués les années impaires et des prénoms féminins les années paires. Jusqu’en 1979, toutes les tempêtes portaient des prénoms féminins… Notez que c’est l’inverse pour les anticyclones. Enfin sachez, que vous pouvez vous offrir le luxe (199 euros ) de nommer une tempête, et 299 euros pour un anticyclone.
Et si jamais le chef de l’Etat exprimait des pensées platistes*, nous serons là pour rappeler Galilee.
*Mouvement de pensée qui affirme que la Terre est plate.