En France, l’attaque du Hamas a provoqué une polémique entre la Première ministre approuvée par sa majorité et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Mme Borne accuse les insoumis de « complaisance » avec le Hamas qu’ils ne qualifient pas clairement de terroriste et voit dans leur attitude une “forme d’antisémitisme”.
Les insoumis -pas tous- affirment qu’ils contextualisent l’action du Hamas et, appelant à une solution à deux Etats, Mélenchon constate : « Toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu’une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu’elle-même ».
A-t-il vraiment tort ? Cela me fait penser à une discussion, il y a quelques années avec un collègue du Quotidien dans un café de Tunis autour du terrorisme et de la résistance. Il me disait : si quelqu’un te chasse de ta maison par la force et que tu cherches à la reprendre, c’est du terrorisme ou de la résistance ?
Certes, Israël est un Etat légitime, reconnu internationalement, qui a le droit de se défendre contre toute attaque En 1948, les Etats arabes ont rejeté les résolutions de l’ONU et voulu détruire l’Etat hébreu dès sa naissance. Déjà le début de l’impossibilité de trouver un accord respectant les droits inaliénables des Palestiniens… A la recherche d’un État perdu…
Tout en condamnant une attaque qui ne fera qu’aggraver la situation des Palestiniens et ne sert d’autres agendas, ceux de l’Iran et du Hezbollah, il faut reconnaître qu’Israël, qui ne respecte aucune résolution onusienne et maltraite les Palestiniens, les pousse à bout. Les Etats arabes les plaignent, emploient des mots forts mais les ont abandonnés depuis des années.
Le gouvernement de Netanyahou et ses extrémistes ne pensent pas à la paix mais à l’annexion pure et simple de la Cisjordanie.
Alors Mélenchon a-t-il franchi une ligne rouge ? Pas forcément, mais il cède à son habitude en reprochant au gouvernement de « profiter de la guerre au Moyen-Orient pour mener sa guerre contre LFI ». Inutile.
Je préfère la réaction du leader du Parti communiste. Pour Fabien Roussel, les attaques du Hamas sont « inacceptables et injustifiables ». Mais il appelle à « se défaire d’une indignation sélective » et estime que le gouvernement israélien « a lourdement contribué à cet engrenage ».