Olfa Hamdi pensait venir en terre conquise, c’est en terre battue qu’elle a été débarquée.
Forte d’une scolarité sans faute en Tunisie et en France pour la conclure brillamment aux Etats Unis, l’ex PDG fonde sa société de conseils en gestion de grandes industries.
Elle avait donc tout pour plaire : la compétence, la jeunesse, le glamour et elle nous vendait du rêve … pas n’importe lequel ! Le seul, l’unique, l’AMERICAIN. Celui qui vous fait penser que peut être un jour vous embarquerez sans retard dans un avion convenable pour une destination abordable.
C’était sans compter que le songe de l’oncle Sam avait bien souffert des années Trump…
En effet c’est une Olfa Hamdi inexpérimentée, totalement étrangère à la culture du travail, du syndicat, plutôt héritée de l’Hexagone, qui s’est présentée à nous. Clivante, impérative et quelquefois expéditive, celle-ci n’a pas su établir un consensus au sein de son équipe ni même sur la question de sa nomination comptant seulement sur la légitimité de son statut de PDG. Un leadership bien fragile pour une institution telle que Tunisair.
Et en bonne disciple des années Trump, toutes ces bourdes n’avaient pas lieu d’être sans une communication désastreuse. Avec le 45e président des Etats Unis, au placard les médias « sérieux », place à twitter et aux sites complotistes. Avec Olfa Hamdi c’est une version plus « soft » à base de photos, de mise en scène de ses « exploits » sur Instagram et un auto-sacrement en jeune prodige de ligne.
Autant de raisons qui ont préparé sa chute. Sa déclaration de guerre à l’UGTT l’y a précipitée.