Israël va continuer de frapper à Gaza, de tuer avec «une moralité sans équivalent » ! , la guerre d’invasion russe se poursuivra en Ukraine, les conflits « ignorés » causeront encore des ravages… La liste est longue des pays qui souffrent dans l’indifférence générale… Difficile de se montrer optimiste et d’imaginer une bonne année. Elle le sera, bien sûr, pour certains, qu’elle soit moins pire pour les autres.
Parmi les vœux plus ou moins pieux que l’on peut présenter, ne faudrait-il pas mettre en tête le retour à la raison, à la réflexion, à l’analyse, retour qui mettrait fin à cette obligation dévastatrice qui nous divise de choisir un camp. Du deux poids, deux mesures, il y en a partout, aussi bien à Washington qu’à Moscou et Pékin, qu’à Paris ou Tunis. Mais il y a aussi de bons arguments à prendre en compte.
Revenir aussi à l’altérité et l’accepter.
Dans ce monde perturbé à la recherche d’un nouvel équilibre, le plus urgent semble la réforme de l’ONU. L’institution demeure indispensable, mais son fonctionnement est bloqué au Conseil de sécurité par le droit de veto. Depuis des années, les projets de réformes se succèdent pour que l’ONU, son conseil de sécurité reflètent l’état du monde actuel et non celui de 1945. Mais ce droit de veto permet aux cinq pays qui le possèdent de faire capoter toute tentative.
Les droits accordés aux cinq membres permanents n’ont plus lieu d’être, mais si on peut élargir le Conseil de sécurité, y faire rentrer le « sud global », rien ne changera tant que le droit de veto sera maintenu en l’état.
L’ONU n’est plus en mesure, dans ce monde divisé, de ramener et de maintenir la paix. C’est en vrai inquiétant. Cependant, c’est toujours en son sein que les différents pays s’expriment face au monde, se font davantage entendre. Que ce soit Israël qui déverse sa haine contre son secrétaire général Antonio Guterres ou La Russie exposant sa vérité alternative sur l’Ukraine.