Par Abdeljelil Meessaoudi
Malgré les dizaines de milliers de morts, de blessés et de disparus dans la bande de Gaza, transformée en un vaste cimetière après avoir un été pendant deux décennies un énorme ghetto pour quelque deux millions deux cents milles personnes, la Cours internationale de justice a fait plutôt dans « la diplomatie » en omettant d’ordonner la fin de la guerre.
C’était portant la décision attendue pour mettre fin à la folie vengeresse de Nethanyahou et pour arrêter un massacre sans nul autre pareil depuis la Première Guerre, par sa cruauté et son inhumanité.
Il ne faut pas être doué d’une intelligence exceptionnelle pour voir la dimension politique dans le verdict de la Cour. C’est-à-dire une volonté externe à la justice qui a compté et qui a pesé dans l’adaptation du texte du jugement à la vision que se font certains pays-les plus puissants-du conflit palestino-israélien, depuis voilà 75 ans.
Un juge peut-il dés lors avoir une conception de la justice différente de celle qui découle de sa culture propre? La Cour pouvait-elle à l’abris des interférences politiques?
On l’a pourtant espéré quand on un vu un pays comme l’Afrique du Sud qui a souffert comme aucun autre pays de l’injustice, de la discrimination et de la violence, prendre sa responsabilité et aller demander justice pour un autre peuple qui se meurt écrasé sous les bombes.
Mais il semble qui va falloir attendre encore pour voir justice se faire. La Cour internationale de justice vient le dire à travers un verdict mi-figue mi-raisin qui cherche à contenter la victime sans trop mécontenter le bourreau, et qui, surtout oublie l’essentiel: l’arrêt d’une guerre asymétrique ravageuse qui a qui déjà volé la vie à des dizaines de milliers de femmes et d’enfants.
Ce que cette justice est lente!