Cinq mois de guerre. Dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de personnes n’ont plus qu’une occupation, qu’une obsession : trouver de la nourriture, des médicaments ; les femmes ne savent plus où accoucher ou comment soigner leur nouveau-né. La tragédie s’aggrave jour après jour par la faute de l’Etat hébreu.
Mais on ne peut oublier que l’horreur actuelle est causée par une autre, celle du 7 octobre quand le Hamas a tué, torturé, violé et pris des otages au mépris du droit et des conventions internationales. La volonté légitime de résister à la violence illégitime d’Israël ne rend pas acceptable ce qui s’est passé ce jour-là.
Pas acceptable non plus cette réaction disproportionnée et meurtrière menée depuis plus de cinq mois par Tsahal. L’Israël de Netanyahou a perdu toute moralité et viole lui aussi le droit international humanitaire. La preuve en a encore été donnée quand les soldats de Tsahal ont tiré sur des gens qui voulaient simplement de la nourriture.
Oui, il y a des mafias qui mettent la main sur l’aide et la revendent à des prix prohibitifs, mais c’est bien l’Etat hébreu qui est responsable et ne laisse entrer que des quantités insuffisantes. Et, accusant le Hamas, affirme que les soldats de Tsahal « ont tiré précisément sur des éléments suspects ». Un Palestinien affamé est donc un Palestinien menaçant ! Hostile par définition…
Dans le même temps, le haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme estime que la colonisation et les transferts de population qu’elle implique « constituent un crime de guerre ». Netanyahou et les siens, qui insistent sur un risque « existentiel » pour leur pays, font tout pour que les Palestiniens n’en aient pas.
Ce résultat d’enquête ( ?) de Tsahal, ce rapport de l’ONU le prouvent une nouvelle fois.