Le gouvernement colombien a décrété ce vendredi jour chômé dans le secteur public, espérant ainsi économiser de l’eau et de l’électricité, alors que le pays est frappé par une grave sécheresse.
Cette mesure implique la suspension de la journée de travail pour tous les fonctionnaires, tandis que « la population en général et les entreprises privées décideront si elles considèrent cette date comme un jour non-ouvrable », a précisé Gustavo Petro sur X.
Sur ce même réseau social, le président a demandé aux huit millions d’habitants de Bogota de « partir ce week-end vers des endroits qui dépendent d’autres bassins hydrographiques pour réduire la pression sur la consommation » d’eau dans la capitale, où un rationnement par zone est déjà en cours.
Deux tiers de l’électricité consommée en Colombie proviennent des centrales hydroélectriques, qui tournent en ce moment au ralenti à cause de l’aridité associée au phénomène El Niño et au réchauffement climatique.
Les réservoirs du pays approchent un seuil critique, a alerté XM, l’entreprise opératrice du marché électrique, en raison d’un épisode de sécheresse qui a commencé en fin d’année dernière et qui se poursuit début avril, habituellement l’un des mois les plus pluvieux en Colombie.
Le gouvernement a averti qu’en l’absence de précipitations, un rationnement énergétique au niveau national serait nécessaire.
La Colombie a par ailleurs annoncé lundi la suspension de ses exportations d’énergie vers l’Équateur voisin, plongé lui aussi dans une grave crise énergétique. Jeudi et vendredi ont été décrétés jours chômés par les autorités équatoriennes qui rationnent l’électricité, avec des coupures pouvant durer treize heures d’affilée.