« Un Etat palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties, non par la reconnaissance unilatérale » estime Joe Biden. Une reconnaissance doit être « utile », juge la France qui pense qu’aujourd’hui, elle n’aurait pas d’ « impact réel ».
Ont-ils raison ? 146 pays reconnaissent l’État de Palestine et cela ne change rien à la vie des Palestiniens. La reconnaissance ne confère pas les attributs constitutifs d’un Etat, comme par exemple un territoire et un gouvernement doté de pouvoirs.
Cependant, contrairement à ce qu’avance Paris, la décision de la Norvège, de l’Irlande et de l’Espagne n’est pas un coup d’épée dans l’eau. Certes, elle est avant tout symbolique mais le statu quo et la colonisation éloignent chaque jour une solution diplomatique et politique, augmentant la liste déjà beaucoup trop longue des morts.
Ces reconnaissances apportent un nouvel espoir aux Palestiniens et sonnent comme un moyen de pression sur Israël qui a tout faux. Non, il ne s’agit pas d’une « récompense » aux terroristes, d’encouragement à la création d’un État terroriste comme le crient Netanyahou et ses extrémistes. Depuis plus de 40 ans qu’il est entré en politique, le Premier ministre israélien poursuit un objectif unique : empêcher la création d’un Etat palestinien. Et il croit faussement que cela garantira la sécurité des siens.
Ces reconnaissances disent à l’Etat hébreu et au Hamas qu’il faut arrêter cette guerre et à tous qu’il faut donner un nouvel élan à la recherche de la paix, trouver une nouvelle voie crédible. Le processus d’Oslo a échoué, mais la solution à deux Etats reste la solution prônée par tous.
Le chemin sera long et difficile. Il ne pourra être emprunté avec les dirigeants actuels, que ce soit Netanyahou, Abbas, Haniyeh ou Sinwar. On espère aussi un plan arabe…