« Après avoir entendu des mensonges et des calomnies sur mon pays, je suis venu remettre les choses à leur place » a osé Benjamin Netanyahou en ouvrant son discours devant une Assemblée générale de l’ONU qui l’a boudé. Et, pendant une demie heure, il s’est lancé dans un plaidoyer pro domo, dans un dur réquisitoire . Un discours victimaire, surréaliste, délirant, manichéen.
Israël est dans le camp du bien qui lutte contre le camp du mal incarné par l’Iran. Israël a choisi la paix et la prospérité pour toute la région, l’Iran veut nous ”plonger dans la malédiction et les ténèbres ”. Le monde, a-t-il regretté, ferme les yeux sur l’Iran, « dictature brutale » qui finance le terrorisme. « Cela doit prendre fin maintenant » s’adressant au monde, le Premier ministre de l’Etat hébreu a affirmé que « dans cette bataille entre le bien et le mal, nous défendons vos pays. Ceux qui sont contre nous confondent le bien et le mal ».
Et, s’élevant à nouveau contre les « allégations ridicules », il a répété qu’il n’avait pas d’autre choix que d’aller jusqu’au bout pour punir les « réels criminels de guerre » que sont l’Iran, le Hamas, le Hezbollah… Au contraire, Israël serait exemplaire en minimisant au maximum les pertes de civils, en fournissant 3 000 calorie par jour aux Gazaouis…Et il a attaqué violemment, Mahmoud Abbas qui paie les terroristes, la CPI qui l’a mis en accusation et l’ONU qui, par son antisémitisme, est devenue « une farce ». Et il a conclu par une bravade : « J’ai un message pour vous : Israël gagnera cette bataille, Israël ne disparaîtra pas, vivra à jamais ».
Trop facile Monsieur Netanyahou. Certes l’Iran, par la voix de Khomeini, a indiqué son intention d’éliminer Israël. Certes, le Hamas et le Hezbollah se cachent parmi la population. Certes, votre pays a le droit d’exister et de se défendre. Mais les faits, la réalité sont là : vous menez des attaques totalement disproportionnées sans respect des civils, vous tuez massivement, vous bafouer tous les jours les droits des Palestiniens. Il n’y a que votre loi. Et c’est condamnable. Vous n’avez remis aucune chose à sa place.