Pour nombre de cinéphiles arabes et musulmans, Mustapha Akkad est avant tout le talentueux metteur en scène et producteur de films comme « Le message » (la version arabe et la version anglaise avec Anthony Quinn et Irène Papas) qui raconte la naissance de l’islam ou encore « Le lion du désert » sur le combat mené par le libyen Omar Al Mokhtar contre les forces d’occupation italiennes. Un cinéaste talentueux qui s’apprêtait à mettre en images la vie se Saladin avec Sean Connery dans le rôle-titre.
Le 9 novembre 2005 à Amman capitale de la Jordanie, Mustapha Akkad et sa fille de 34 ans, Rima Akkad, décèdent dans une série d’attentats perpétrés par des membres d’Al-Qaïda en Irak. Sa fille mourra instantanément, lui succombe à ses blessures deux jours plus tard dans un hôpital. Une perte et une tragédie immense pour le monde du cinéma.
Mustapha Akkad a eu du flair en produisant en 1978 le premier film de la série des Halloween intitulé « Halloween, la nuit des masques » réalisé par John Carpenter et interprété par Jamie Lee Curtis. Un film qui lui vaudra la célébrité et participera à la création du genre slasher aux États-Unis. C’est son fils Malek Akkad qui a depuis repris l’affaire familiale et produit les nouveaux films de la saga Halloween (notamment ceux de Blumhouse productions). Une perte immense qui se fait ressentir aujourd’hui encore sur l’histoire sur cinéma en général et celle du cinéma arabe en particulier puisqu’hormis certaines œuvres ambitieuses, celui-ci demeure inexistant.