Le roi du mensonge est de retour. A vrai dire, il n’était jamais parti et les Américains, sauf ses « MAGA » qui croient la moindre de ses paroles, ont pu le constater lors de sa campagne présidentielle victorieuse. Fera-t-il mieux que lors de son premier mandat : 30 753 mensonges et déclarations trompeuses recensées par le Washington Post ! Il ment sans limite, écrivait le New York Times dans son édito du 2 novembre dernier.
Les événements tragiques de la Nouvelle-Orléans lui donnent l’occasion d’étaler ses vérités alternatives, de marteler ses fausses convictions sur l’immigration et les musulmans, ses fantasmes qui confinent au racisme. Ignorant les évidences, il persiste sur sa plateforme Truth Social : « C’est ce qui se passe quand vous avez des frontières ouvertes avec un leadership faible, inefficace, et pratiquement inexistant », et il ajoute que les Etats-Unis étaient « la risée du monde entier ».
Égocentrique, mégalomane, il ramène tout à lui : « Le ministère de la Justice, le FBI et les procureurs démocrates (…) ont passé tout leur temps à attaquer illégalement leur opposant politique, MOI, plutôt que de se concentrer sur la protection des Américains face à la vermine violente de l’extérieur et de l’intérieur qui a infiltré tous les domaines de l’Etat et de notre pays lui-même ».
Selon Tom Nichols, essayiste et rédacteur à « The Atlantic », le 47-ème président américain « veut être la seule et unique source de vérité » et il rejette l’avis des experts à qui il n’accorde aucune confiance.
Cela pose problème : quelles conséquences aura sa grande distance à l’égard de la vérité dans ses décisions ? Il pourrait rétablir, comme en 2017, un « muslim ban », une interdiction faite à des musulmans – d’Iran, Irak, Syrie, Yémen, Soudan, Libye, Somalie à l’époque. Il devrait vite nommer de nouvelles têtes à la direction du FBI qu’il estime « corrompu » et mettre en place une administration à sa botte.
Il a indiqué que son discours d’investiture serait « un message d’unité ». Il avait promis une telle attitude après l’attentat qui a failli lui coûter la vie. Il n’avait pas tenu parole.