Les automobilistes vont-ils dire merci Monsieur Trump » ? Depuis que le milliardaire est revenu à la Maison Blanche, le prix du pétrole a baissé d’environ 20% et dans la plupart des pays, le prix de l’essence a diminué. Alors que la consommation mondiale chute, Trump a demandé aux majors américains d’augmenter leur production et celle de l’Opep est également à la hausse. Résultat : le baril se négocie autour de 60 dollars et l’objectif du président américain serait de le situer à 50 dollars, peut-être un peu moins.
Il pense que cela créerait un gros problème à la Chine qui mise sur les voitures électriques : avec une essence moins chère, le moteur thermique reprendrait l’avantage. Un atout aux yeux de celui qui ne croit pas au réchauffement climatique et clame « drill, baby, drill ». La Russie, qui a besoin d’un baril à 60 dollars pour maintenir son économie et son effort de guerre, serait gênée…
Donald Trump voudrait aussi , en échange d’un accord sur les droits de douane obliger les Européens à acheter uniquement du pétrole et du gaz américains
Et cette offensive via le pétrole rejoint ce qui constituerait son autre plan : faire baisser le cours du dollar. La devise américaine qui se déprécie face aux autres monnaies, notamment l’euro, permettrait de réindustrialiser, de renforcer les exportations et de générer un surcroît de croissance. Cela pousserait aussi, selon les conseillers de Trump, les entreprises étrangères à s’installer aux Etats-Unis. Un plan totalement MAGA.
Toutefois ces baisses du pétrole, du dollar liées à la bataille des droits de douane interrogent sur les véritables intentions du président américain et provoquent des remous à la bourse et sur les marchés obligataires. Trump a dû décréter une pause de 90 jours dans sa guerre des tarifs et a vu les intérêts de la dette américaine partir à la hausse, plus de 1000 milliards par an, soit près de 16% du budget fédéral. La Chine qui détient 750 milliards de dette américaine vendrait une partie de ses bons du Trésor…
Si les automobilistes diront merci, les pétroliers crieront peut-être stop car si les prix chutent encore, ils seront en difficulté. MAGA, pas vraiment facile…