Sur tous les réseaux sociaux, les publicités et les annonces vantent cette ville des Émirats arabes unis: 30 degrés, une mer chaude, un accueil chaleureux et une vaccination assurée contre le covid. Pas cependant ce matin: en raison d’un épais brouillard, les essais libres de la course d’endurance Asian Le Mans Séries ont été annulés. Les Ferrari, Aston Martin ou autres Mercedes et Porsche sont restées dans les stands en attendant le soleil.
A Dubaï, l’après pétrole a commencé il y a plusieurs années et s’appelle tourisme. Il contribue déjà au moins à 15% du PIB et se veut durable. Durant les fêtes, c’était l’afflux avec un nombre élevé d’influenceurs et influences, les images ne manquaient pas pour attirer les plus fortunés. En Grande-Bretagne et pour 45 000 euros, les plus de 65 ans pouvaient venir passer un mois de rêve en première classe, les deux doses de vaccins comprises. Comme en Floride et à Cuba où le slogan est « Caraïbes, mojito et vaccin ». Aujourd’hui, on voit des vidéos des « Marseillais » à Dubaï, une émission de télé-réalité. Dans la dernière, ils apparaissaient très gais, peut-être trop et sans masque. Des restaurants offrent des réductions de 10% aux clients ayant reçu leur première injection, 20% pour ceux qui ont les deux. Les Italiens pensent que les meilleures pizzas se mangent dans un petit bistrot, le Borbone by the beach… La ville propose des visas de télé-travail…Tout pour que Dubaï devienne un eldorado durable, dépasse les 19 millions de visiteurs de 2019.
« Notre philosophie est de continuer à travailler pendant la pandémie » explique le directeur général du marketing touristique et commercial. Dur, dur aujourd’hui, car sans qu’il y ait forcément un lien, les touristes vont de pair avec les contaminations. 80 000 en janvier quatre fois plus qu’en novembre, 4000 cas journaliers ce mois et des hôpitaux au bord de la saturation. Depuis la semaine dernière, les bars sont fermés et les plages, centres commerciaux et hôtels sont limités à 70% de leur capacités d’accueil.