Sylvester Stallone était âgé de 73 ans lors du tournage du très attendu dernier volet de la saga « Rambo ». L’histoire se déroule cette fois-ci onze ans après les évènements survenus en Birmanie. John Rambo vit maintenant dans l’ancien ranch de son père à Bowie, dans le comté de Cochise en Arizona. Il gère les lieux avec Maria Beltran une vieille amie, et Gabrielle la petite-fille de Maria. Pensant y rencontrer son père biologique, Gabrielle se rend au Mexique mais elle est kidnappée par un cartel de la drogue mexicain. Rambo tente alors de la sauver.
L’action du film se situe cette fois-ci en partie à Tijuana la ville mexicaine considérée comme la plus violente au monde. Mais aussi en Arizona. C’est de fait la première fois que Rambo se bat sur son propre sol depuis le tout premier opus, en 1982. Plus besoin de détour par l’Afghanistan ou la Birmanie, la guerre n’est plus «exotique».
Il convient de rappeler que « Rambo: Last Blood » était attendu au tournant. « Le film de trop », « trop répétitif », il a même fait l’objet de critiques négatives avant même sa sortie. Alors que le film est une réussite. Certes la mise en scène n’a rien d’extraordinaire, la scénographie non plus d’ailleurs. Mais certaines scènes valent le détour et ces fameux tunnels que Rambo a creusés sous son ranch ne sont pas sans rappeler ces mêmes tunnels au Vietnam.
Des tunnels qui renvoient également aux méandres de son esprit, sa prison mentale, le défouloir de sa colère et de son amertume, et c’est là qu’il emmène ses ennemis pour en finir avant de tout faire exploser. Une œuvre violente donc, sincère, brutale, émouvante tournée en partie en Espagne dans laquelle Stallone, du haut de ses 73 balais, est toujours et encore très à l’aise dans ce type de rôle.