Le directeur général du financement et des paiements extérieurs à la Banque centrale de Tunisie (BCT), Abdelkrim Lassoued, a révélé que des discussions très avancées se sont tenues avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en vue de mobiliser auprès de ces deux pays amis les ressources nécessaires aux financements de l’État.
La coopération bilatérale avec l’Algérie, qui a connu un certain ralentissement au cours des dernières années, est aussi à l’étude, a précisé Lassoued, lors de son intervention sur Shems.Fm.
Ces initiatives s’inscrivent dans la politique de mobilisation des ressources de l’État à travers la coopération internationale et bilatérale, a précisé le directeur général du financement et des paiements extérieurs à la BCT, en insistant sur la nécessité de parvenir à un nouvel accord de prêt avec le Fonds monétaire international (FMI).
Il s’agit d’ailleurs, de la première solution à envisager dans le cadre de la mise en œuvre des réformes importantes de l’économie tunisienne, a-t-il ajouté.
Rappelons que le président algérien Abdelmajid Tebboune sera la semaine prochaine à Tunis pour une visite d’État en Tunisie, la première depuis son investiture le 19 décembre 2019, en réponse à l’invitation du président Kaïs Saïed.
Il sera à la tête d’une très forte délégation ministérielle, annonce-t-on à Alger, en mettant en exergue la volonté des deux pays d’impulser leurs échanges commerciaux et leurs investissements bilatéraux, notamment entre les opérateurs privés dans les deux pays.
« Ces réformes doivent être mises en œuvre d’ici les trois prochains mois », a-t-il insisté dans une déclaration à l’agence TAP, en réaction à la dégradation de la note souveraine de B3 à Caa1 par l’agence américaine de notation financière Moody’s.
Il serait de bon ton, de rappeler que ces rapprochement témoignent d’un isolement récent de la Tunisie sur la scène internationale. Suite à la prorogation des mesures du 25 juillet et la nomination d’un gouvernement, à la légitimité discutable, nos partenaires historiques tels que la France, l’Europe, les Etats-Unis, partenaires qui sont les grandes puissances de ce monde, boudent le Président et de ce fait le pays.
La Tunisie isolée, et n’a d’autres choix que de se rapprocher des pays du golf , dont l’influence et les attentes de contrepartie ne peuvent qu’inquiéter sur le futur du pays. Pour l’Algérie nous ne pouvons que saluer ce regain d’un bon voisinage et de fraternité mais ne soyons pas naïfs, le pays frère est seule, sur les dents. Bousculée par les choix son voisin de l’Est, en bras de fer avec la France … il est donc dans son intérêt de préserver les relations avec la Tunisie. .Autre chose curieuse les pays concernés ont été rarement proche sur le plan de leurs orientations politiques.
Kais Saied semble ambitionner être un joueur actif sur l’échiquier géopolitique internationale mais en étant le dirigeant d’un pays sans réelles ressources et qui plus est en crise économique et sociale risque très vite de se rendre compte que ce n’est là qu’un « pousseur de bois » qui fait l’intérêt d’autrui au dépend de son peuple.