Un rapport du renseignement américain qui vient d’être déclassifié, indique que la Russie aurait essayé de manipuler les résultats et que Vladimir Poutine, lui-même a autorisé des opérations de dénigrement de Joe Biden en influençant des proches de Donald Trump. Rudolph Giuliani n’est pas cité nommément mais il a repris les arguments russes à propos des relations du fils de Biden qui aurait eu des activités illégales en Ukraine.
Le président américain a indiqué aujourd’hui lors d’un entretien télévisé, qu’il avait eu une conversation à ce sujet avec son homologue russe qu’il connaît « assez bien »: « Au début de la conversation, je lui ai dit :Je vous connais et vous me connaissez, si j’en viens à la conclusion que vous avez fait cela, soyez prêt pour les conséquences » .
« Pensez-vous que c’est un tueur ? » lui a demandé George Stephanopoulos, journaliste vedette de la chaîne américaine ABC, « Oui », je le pense, a-t-il acquiescé, un tueur sans âme, « vous verrez bientôt le prix qu’il va payer ». Il n’a pas précisé s’il pensait à l’empoisonnement de l’opposant russe en août, Alexei Navalny. A la même question, Donald Trump avait répondu par une pirouette: « Beaucoup de tueurs, beaucoup de tueurs. Pensez-vous que notre pays soit si innocent? »
Joe Biden a indiqué qu’il devait quand même travailler avec le Russe « quand c’est dans notre intérêt commun », à l’instar de la prolongation de l’accord de désarmement nucléaire New Start décidée peu après son arrivée au pouvoir.
Viatcheslav Volodine, le président de la chambre basse du Parlement et influent proche du président russe, a réagi sur Instagram :«C’est de l’hystérie due à de l’impuissance. Poutine est notre président et une attaque contre lui, c’est une attaque contre notre pays».
La Chine n’a pas conduit d’attaque, contrairement à ce que disait Donald Trump et l’Iran aurait tenté sans succès d’affaiblir le président sortant en faisant courir le bruit que les « Proud boys étaient le bras armé de Trump ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a commenté ce matin le rapport qui incrimine Moscou: «Ce rapport est incorrect, tout à fait sans fondement et sans preuves ». La Russie ne s’est pas ingérée dans les élections précédentes » de 2016 ayant abouti à la victoire de Donald Trump « et elle ne s’est pas ingérée dans les élections de 2020″ remportées par Joe Biden ». Selon Peskov, ce rapport est un « prétexte pour remettre à l’ordre du jour la question de nouvelles sanctions » contre la Russie.
La Maison Blanche pourrait en annoncer la semaine prochaine. Aujourd’hui, le département américain du Commerce a annoncé qu’il étendait les restrictions d’exportation de produits sensibles vers la Russie, sans plus de détails.