Il faut de tout pour faire un monde, affirme le proverbe français. Si c’est exact, les Français vont être gâtés avec leur nouvelle Assemblée nationale qui accueille des députés non préparés qui n’ont aucune expérience et ne peuvent comprendre un débat budgétaire ou technique. Ce qui n’est pas une faute en soi, mais ces élus qui auront du mal à suivre risquent d’être des députés « godillots » ou « Playmobil » qui ne feront que suivre les consignes des chefs.
On peut se réjouir de l’arrivée rafraîchissante de Rachel Kéké qui a eu le grand mérite de mener durant vingt-deux mois le combat, victorieux, des femmes de chambre de l’Ibis-Batignolles entre 2019 et 2021. Elle ne manque pas d’intelligence, le niveau scolaire ne fait pas tout, mais on peut aussi se demander comment elle va s’adapter, si elle ne sera pas seulement « la voix de son maître » insoumis dont elle relaiera les propos. On peut également s’interroger sur la représentativité d’Aymeric Caron investi par la Nupes même si Mélenchon le traitait de “branleur” avec son programme délirant de antispéciste : “fin de la pêche, de la chasse, de la viande, du nucléaire, des frontières, semaine de 28 h, plafonnement des revenus mensuels à 40000 euros et contrôle de la population mondiale ». L’écologiste Sandrine Rousseau propose, elle, la création d’un « délit de non-partage des tâches domestiques ». Va-t-elle envoyer la police vérifier qui fait la vaisselle ?
Les Tunisiens connaissent trop bien, et à leurs dépens, où conduit une assemblée au sein de laquelle les députés sont incompétents ou soucieux seulement de leurs propres intérêts.
Au proverbe il faut de tout pour faire un monde, ne peut-on pas préférer Paul Eluard qui disait : « il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et c’est tout ». Certes, mais ce bonheur, n’est-ce pas à nos députés de nous l’apporter ? L’intérêt général…