Le Président américain, Joe Biden, n’est pas allé du dos de la cuillère pour dire ce qu’il en pensait de son homologue russe, Vladimir Poutine. Il l’a purement et simplement qualifié de SOB. C’était avant-hier à San Francisco où le Président américain présidait une réunion de collecte de fonds pour sa campagne présidentielle.
Biden est connu pour avoir le juron facile- à chacun son défaut- et SOB semble être son insulte préférée. Pour les nombreuses bonnes âmes qui ne le savent pas, SOB est l’abréviation de l’expression injurieuse « son of a bitch » dont l’équivalent en français serait « fils de p… ». Autant dire que ça vole bien bas dans les hautes sphères du monde.
Outre le réchauffement climatique qui constitue à ses yeux la première menace existentielle pour l’humanité, Poutine est pour Président américain un danger qui n’en est pas moins grave pour le monde, tant par la guerre nucléaire que le chef du Kremlin ne cesse de brandir, que par son hostilité à la démocratie et à la liberté.
On aimerait bien croire le Président Biden dans ce qu’il prétend. Nous voudrions croire que son pays est le porte-flambeau des valeurs humaines dans le monde. On serait tenté de croire à l’empathie qu’il exprime envers les les victimes de la barbarie de Tsahal. On voudrait croire à sa sincérité quand il évoque la création d’un Etat palestinien… Seulement voilà: au moment-même où il lançait ses invectives à l’encontre de son homologue russe en lui envoyant les plus indélicats noms d’oiseaux, au Conseil de sécurité se levait la main droite de sa représentante l’ambassadeure Linda-Thomas Greenfield pour signifier le veto des États-Unis au projet de la résolution présentée par l’Algérie pour l’arrêt de la guerre israélienne à Gaza.
C’est le 3ème veto que les États-Unis de Biden mettent contre l’arrêt l’opération folle menée par le gouvernement de Nethanyahou depuis le 7 octobre contre la population de Gaza.
Double langage, double standard de justice, double critère d’appréhension des droits humains?
Quand la plus grande puissance du monde trahit éhonteusement les valeurs de justice de liberté et démocratie qu’elle prétend incarner et vient aider, soutenir et couvrir le massacre de tout un peuple et le chasser de sa terre, cette puissance-là ne se trahit pas seulement elle-même, mais l’humanité tout entière. Et l’on perd la bousolle, et l’on s’engouffre dans la nuit obscure de l’inconnu, de l’insoutenable.
Qui pourrait alors dire la différence aujourd’hui entre Biden et les Poutine?