Aujourd’hui on célèbre la femme Tunisienne, qui ne cesse depuis 1956, date de la promulgation du code du statut personnel, d’être un exemple pour les nations arabes, africaines et occidentales.
Alors depuis le temps, il n’est pas toujours évident de trouver un angle pour aborder, ce (ou LE) moteur de la société tunisienne.
Évoquer les grandes dames de notre histoire? La poste tunisienne s’en est chargée avec une série de timbres à leur effigie.
Il ne restait plus qu’à se pencher sur le présent. Et c’est là que le bât blesse.
C’est la dégringolade pour Ons Jabeur, qui essuie déflection sur déflection: désormais 16e mondiale, éliminée dès le premier tour à Toronto et Cincinnati… Un sujet beaucoup trop sensible pour l’évoquer en ce jour de fête.
Pour rester dans le domaine du sport, aucune athlète ne s’est distinguée lors des Jeux Olympiques de Paris: Trois médailles, trois hommes ( que l’on félicite!)… On attend les paralympiques, peut être qu’une femme se distiguera.
Parallèlement, la justice ne cesse de condamner des femmes à la prison, opposantes politiques, journalistes, militantes de la société civile: Abir Moussi, Sonia Dahmani, Saida Mosbah, Cherifa Riahi, Chadha Hadj Mbarek… Un traitement que même la farouche opposante à Ben Ali, Radhia Nasraoui, n’a pas vécue.
Au sein de la société, les voyants sont également au rouge, l’association « Aswat Nissa » déplore 13 féminicides depuis le début de l’année, dénonce un « climat populiste-conservateur, autoritaire qui engendre un niveau de violence inouï contre les femmes et consacre l’impunité à leurs égards ».
Également, dans le domaine du travail, les écarts se creusent de plus en plus, les femmes gagnent en moyenne 19% moins que les hommes dans le domaine privé, et sont plus touchées par le chômage à diplôme égal. Enfin, thème récurrent dans les médias, le cas des ouvrières agricoles, une main d’œuvre surexploitée justement parce que payée moins que les hommes.
Aussi bien symboliquement que dans la réalité quotidienne, la femme tunisienne se déclasse. Il faut tirer la sonnette d’alarme!