La ministre de la Femme du Pérou a annoncé vendredi le décès, après cinq jours d’agonie, d’une jeune femme brulée vive sur la voie publique par son ex-petit ami en fuite et elle a dénoncé la lenteur des investigations afin de le retrouver.
Katherine Gomez, 18 ans, avait été admise d’urgence samedi à l’hôpital avec des brûlures sur plus de 60% du corps. « Elle s’est battue pour survivre, mais, malheureusement, l’étendue des dommages corporels n’a pas permis aux médecins de lui sauver la vie et nous avons été informés de son décès », a annoncé la ministre Nancy Tolentino à la télévision RPP.
Selon la police, l’auteur de ce féminicide est un Vénézuélien de 19 ans, qui s’est enfui après avoir aspergé d’essence Katherine Gomez avant de l’enflammer, près de la place du 2 mai, un de lieux emblématiques de la capitale.
La jeune femme avait décidé quelques jours plus tôt de mettre un terme à leur relation.
Mme Tolentino a déploré qu’un mandat d’arrêt pour retrouver le suspect n’a été délivré que jeudi, soit cinq jours après l’agression mortelle. « La police m’a promis qu’elle ferait tout ce qu’elle peut pour le retrouver », a-t-elle ajouté.
Le Pérou (33 millions d’habitants) a enregistré 136 féminicides en 2022, contre 146 en 2021 et 138 en 2020, selon des données officielles.
A titre de comparaison, en France, (67 millions d’habitants), le nombre de féminicides a atteint 122 en 2021.