A Mayotte, le président Macron s’énerve devant les habitants qui se plaignent d’être abandonnés et leur lance : « si ce n’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde (…) C’est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable ! ». Pour lui, les critiques sont le fait de militants politiques proches du Rassemblement national. Au premier tour de la présidentielle de 2022, Marine le Pen a obtenu 42% des voix….
En métropole, de plus en plus de Français s’énervent aussi et se voient pareillement dans la merde. Pas la même, mais celle née de la crise politique qui ne trouve toujours pas d’issue positive, de la dette qui s’alourdit. 3303 milliards aujourd’hui. En 2025, l’État empruntera 300 milliards d’euros contre 285 milliards en 2024. 174,8 milliards d’euros serviront à rembourser des prêts…
Tous les partis dénoncent cette situation dangereuse d’une France dégradée mais refusent de s’unir, de se mettre réellement au service de leur pays. Femmes et hommes politiques offrent une piètre image, ils se prétendent « du côté des solutions », mais les leurs. Ils prônent des compromis… à condition que leurs lignes rouges ne soient pas franchies. Ils ne regardent pas leur pays, ils ont mis le cap sur les prochaines élections, municipales en 2026, présidentielle en 2027 et, éventuellement législatives en cas de nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, possible à partir de juillet prochain. Pas question de brûler des cartouches avant en acceptant des compromis, considérés comme des entorses à leur programme.
Comme à Mayotte, ce beau monde politique cherche des responsables et accuse le président. Certes, Emmanuel Macron a semé la merde en ratant son pari de la dissolution, mais il est trop facile et injuste d’en faire le seul bouc émissaire. Tous coupables !
François Bayrou promet toujours un gouvernement avant Noël, mais lui qui affirme devoir gravir un Himalaya en est à peine au Vignemale, le plus haut sommet français de ses chères Pyrénées.
En Belgique, l’absence de gouvernement ne panique personne. Les partis qui devraient le former négocient depuis les élections du 9 juin. Ce vendredi, le Roi a une nouvelle fois prolongé la mission de formateur de Bart De Wever. Il doit rendre un nouveau rapport le 7 janvier, Comme paris, Bruxelles doit assainir ses finances publiques.