« Même les français n’ont rien à redire » s’étonne le Wall Street Journal. Ce n’était pas gagné d’avance, mais les Jeux Olympiques de Paris sont une réussite tant par les performances que par l’organisation.
La France espère un nouveau succès avec les Paralympiques qui débutent le 28, mais, entre les deux, elle s’apprête à vivre d’autres jeux tout aussi animés, les jeux politiques ouverts avec la dissolution de l’Assemblée nationale à l’issue des élections européennes. Pas facile, écrit le quotidien suisse Blick : « C’est parti pour l’épreuve la plus difficile de cet été olympique français: trouver le bon Premier ministre pour diriger le gouvernement, à la place du sortant Gabriel Attal, 35 ans, démissionnaire depuis le 16 juillet. Plus qu’une épreuve, car toutes les options qui se présentent sont de nature à décevoir une population grisée par les deux semaines de fièvre et de ferveur patriotique et tricolore.
Bien sûr, les mécontents seront plus nombreux que les satisfaits quand le président Macron révélera le nom de son Premier ministre ? Cependant, et c’est sans doute grâce à l’enthousiasme suscité par les JO, les Français n’ont pas souffert de l’absence de gouvernement. Ils vivent ce que connaissent plusieurs de leurs voisins européens, surtout les Belges qui, de décembre 2018 à septembre 2020, n’ont pas eu de gouvernement de plein exercice. Ils ne se plaignaient pas. « On ne voit pas la différence. La paix sociale est là » entendait-on dans les rues bruxelloises.
Pas sûr qu’en France, le calme puisse être maintenu si le futur Premier ministre et son gouvernement ne plaisent pas à la rue.
La candidate du Nouveau Front Populaire, Lucie Castets a poursuivi sa campagne dans l’indifférence du grand public plus attentif aux médailles remportés par ses athlètes qu’à la révélation de son homosexualité, de vie avec son épouse et son enfant de deux ans et demi. Macron ne veut pas d’elle et, entre deux apparitions à des compétitions, il réfléchit au Fort de Brégançon. Toujours trois scénarios : gouvernement minoritaire, gouvernement de coalition, gouvernement technique. Et les mêmes noms avec en pole position Xavier Bertrand suivi de Bernard Cazeneuve.
L’idéal, souhaité par une majorité, serait la constitution d’un bloc central majoritaire englobant autour des macronistes des socialistes et des élus de la Droite républicaine. Mais, à la différence de leurs équipes médaillées, les hommes et femmes politiques ne savent pas jouer collectif…
Un conseil des ministres était envisagée ce lundi 12 août. Il ne se tiendra pas et l’on murmure qu’Emmanuel Macron pourrait prolonger sa trêve olympique au moins jusqu’au 14 septembre, date à laquelle il a prévu une grande parade pour tous les médaillés olympiques et paralympiques.