Les réactions sur l’affaire « les régentes de Carthage épisode 1 » n’ont de cesse de faire couler beaucoup d’encre.
En effet, il y a de quoi s’inquiéter car s’il est tout à fait entendu de s’interroger sur la provenance de ces enregistrements, la place de ceux-ci dans la politique ne laisse présager rien de bon.
Et si nous devions évoquer le fond, il de quoi avoir froid dans le dos.
Rappelons qu’hier, 6 avril, le député Rached Khiari a publié un enregistrement audio nommé « les régentes de Carthage épisode 1 ».
Cet audio semble être un extrait d’une conversation téléphonique entre la chroniqueuse et avocate Maya Ksouri et supposément la cheffe de cabinet présidentiel Nadia Akacha.
Nous pouvons y entendre Maya ksouri planifier le limogeage de l’ancien chef de gouvernement Elyes Fakhfekh en faveur du « malléable » Hichem Mechichi et ce avec la partcipation de l’ancien ambassadeur de France, Poivre d’Arvor.
La conclusion que nous pourrions en tirer est que deux personnes totalement étrangères à l’Etat en tireraient les ficelles. L’avenir de notre pays serait entre les mains d’une chroniqueuse télé et avocate (plus chroniqueuse tout de même) et de l’ingérence française.
Si tel est le cas, alors il y a danger, car nous dépassons les limites de la médiocrité pour celles de l’hors-norme voir du hors-la-loi. Il est nécessaire de rappeler que les citoyens tunisiens votent pour un programme, un projet politique et pour la compétence des politiques.
Il est nécessaire aussi de rappeler que les citoyens tunisiens font confiance aux medias pour les informer, représenter l’opinion publique mais en aucun cas pour jouer « les influenceurs » de la vie politique et encore moins les faiseurs de rois.
La confusion des pouvoirs doit cesser, il est temps réinstaurer de l’ordre et cela passera par la responsabilité de chacun.
Pareilles fuites si elles se confirment devront aboutir à une affaire d’Etat. Tous les citoyens sont concernés. Notre pays et ses institutions ne devraient pas être un jouet entre les mains de quelques petits aventuriers irresponsables en manque de grandes sensations et tenant le peuple à la merci de leurs calculs politiciens. Le Ministère public doit sans tarder se saisir de cette gravissime affaire.