Les chiffres sont implacables et glaçants. Dans la bande de Gaza, nous dit l’Unicef, les enfants déplacés n’ont accès qu’à 1,5 à 2 litres d’eau par jour alors que le minimum de survie est de 3 litres et, selon les normes de 15 litres pour tous les besoins ! 60% des infrastructures sont détruites, un tiers des habitations au moins et 90% de la population a été déplacée. Le Hamas annonce près de 20 000 morts, mais un ancien officier français, spécialiste des Opex, Guillaume Ancel, se basant sur le poids des bombes lancées sans arrêt avance le chiffre de 30 000 morts et de 100 000 blessés pour l’élimination de 3 à 4 000 miliciens islamistes. Les hôpitaux sont encore pris pour cible. Un véritable carnage.
Alors que ce drame prend, chaque minute, de l’ampleur, le Conseil de sécurité de l’ONU se dispute sur les mots qui n’accableront pas – la volonté des Américains et des Britanniques- l’Etat hébreu. Reporté depuis lundi, un vote pourrait avoir lieu ce jeudi, qui demanderait une « suspension » des combats et non plus une « cessation urgente et durable du conflit ».
Un espoir de voir un cessez-le-feu, au moins temporaire, demeure. Les Etats-Unis, l’Egypte, le Qatar s’affairent. Au Caire, les responsables politiques du Hamas discutent. Le Jihad islamique plaide pour un compromis. Le président israélien indique que son pays est prêt à une nouvelle pause humanitaire et à une aide humanitaire supplémentaire pour permettre la libération des otages. Le Washington Post écrit qu’Israël et les Etats-Unis « semblent voir approcher un point d’inflexion dans la guerre à Gaza ».
Plus les jours passent, plus le monde est indigné par l’attitude de l’Etat hébreu, par un Netanyahou qui veut prolonger la guerre en ne pensant qu’à sauver sa peau et rester au pouvoir alors que son armée n’a atteint aucun de ses buts annoncés.
De plus, ce conflit, plus meurtrier en si peu de temps que tout autre, est parasité par des considérations extérieures : la présidentielle américaine, la volonté russe et chinois de diviser l’occident et d’arriver à un nouvel ordre mondial sans oublier l’Iran…