Lundi, lors de l’ « Inauguration Day », Donald Trump pourra se vanter d’avoir tenu parole : l’accord conclu entre Israël et le Hamas sera, sauf incident de dernière minute, entré en vigueur et des otages auront été libérés. Ce midi, le Premier ministre israélien l’a fait valider par son conseil de sécurité et, malgré les oppositions des extrémistes, il devait être accepté par le conseil des ministres.
Benjamin Netanyahou n’a pu dire non à Trump comme il l’avait dit à Biden durant des mois. Quelles menaces a proféré, quelles promesses a fait, quelles assurances a donné son envoyé spécial Steve WitKoff qui a exigé d’être reçu pendant le shabbat ? On murmure que Netanyahou était « sonné » à la fin de l’entretien.
Et, ensuite, sur quelles bases, le Premier ministre a « vendu » l’accord dont il ne voulait pas. Si Ben Gvir peut démissionner, ses députés ne feront pas tomber le gouvernement qui, de toutes les façons, aurait été sauvé par d’autres qui s’ espéraient ralliés car favorables à l’accord.
Pour Netanyahou, il s’agit d’un accord sur la libération des otages plus que la conclusion d’un cessez-le -feu et il aurait indiqué que les hostilités pourraient reprendre après la première phase de six semaines. L’ancien général David Agmon qui fut brièvement son chef de cabinet, pense qu’il « fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher au moins les prochaines étapes, ce qui signifierait que peut-être 33 des 98 otages seraient libérés, mais, ce serait en fait une condamnation à mort pour les 65 otages restants, qui croupissent dans les tunnels du Hamas. »
Donald Trump, qui rêve du prix Nobel de la paix, se félicitera lundi mais, pour lui, le plus dur commencera : arriver dans de bonnes conditions à la deuxième phase, faire durer l’accord. On attend des propositions sérieuses pour l’avenir des Palestiniens et du Moyen Orient.
D’ici là, les Gazaouis auront, espérons-le, reçu assez d’aides humanitaires et ne mourrons plus sous les bombes.