Une défaite contre la Tunisie, ça fait tâche sur le palmarès de l’équipe de France et l’on comprend que la Fédération veuille l’effacer en posant une réclamation pour que le score de parité soit rétabli. On peut discuter à l’infini du hors-jeu de Griezmann. Le joueur a reconnu qu’il l’était mais, dans l’esprit du règlement, il a été remis en jeu par un dégagement raté de Talbi. La contestation ne vient d’ailleurs pas de là, elle est due à ce qui ressemble bien à une faute de l’arbitre : il ne pouvait pas recourir à la Var et annuler le but après avoir fait reprendre le jeu. L’engagement effectué par les Tunisiens validait le but.
Si l’on s’en tient strictement au règlement, la France est dans son droit et sa défaite peut être effacée sans que cela soit un scandale. Cependant, il y a aussi l’esprit du jeu et le fair-play : Griezmann et ses coéquipiers, premiers de leur groupe, n’ont pas, sur le terrain, protesté contre une décision qui ne changeait rien et ont félicité leurs adversaires qui avaient livré un beau combat. Ils avaient, eux, été tellement nuls collectivement – sauf le dernier quart d’heures avec les tauliers- que ne n’était pas utile de la ramener. Pour l’EdF, l’heure était plutôt à s’interroger sur les neuf changements effectués par Deschamps et sur son management. Et même sur la composition de sa liste où les défenseurs manquent.
La FFF aurait fait preuve d’élégance et d’une humilité bienvenue en se contentant de donner son point de vue sans poser réclamation. Les Aigles méritent leur victoire. Vouloir leur enlever, ce n’est pas très classe.