Les autorités iraniennes ont «considérablement» accentué ces derniers mois la répression contre les femmes accusées de ne pas porter le voile, a dénoncé Amnesty International ce mercredi 26 juillet.
Depuis le mois d’avril et alors que l’intensité des manifestations a diminué, les autorités iraniennes ont lancé une nouvelle campagne de répression contre les tenues vestimentaires des femmes, dénonce Amnesty. «Les autorités en Iran intensifient considérablement la répression des femmes et des filles iraniennes qui défient la législation dégradante imposant le port du voile», affirme Amnesty dans un rapport. Selon Amnesty, qui cite des chiffres attribués au porte-parole de la police iranienne : entre le 15 avril et le 14 juin, «près d’un million de SMS contenant des messages d’avertissement adressés à des femmes photographiées sans voile dans leur voiture» ont été envoyés, «133.174 SMS ordonnant l’immobilisation (temporaire) du véhicule», alors que 2000 voitures ont été «confisquées» et 4000 «récidivistes» ont été «déférées à la justice». L’ONG affirme que des centaines de commerces ont été fermées pour n’avoir pas appliqué les lois sur le port obligatoire du voile, et des femmes se sont vues refuser l’accès au système éducatif, services bancaires, transports publics.