Les plus durs parmi les Gardiens de la révolution, qui pensent plus à sauver le régime et leur pouvoir qu’à redresser le pays en proie à de graves crise économique et sociale, l’ont emporté et ont lancé des missiles balistiques sur l’Etat hébreu. Un cran au-dessus de l’attaque symbolique du 13 avril.
Un échec militaire même si quelques cibles ont pu être atteintes, mais un net effet psychologique sur une population israélienne qui se sent moins en sécurité. « L’Iran a commis une grave erreur et paiera pour cette erreur », a affirmé Benjamin Netanyahou dès mardi soir. Il sait que, contrairement à sa vengeance meurtrière sur Gaza, il a le soutien de tous les Israéliens et aussi des Etats-Unis. L’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie et autres pays arabes ne sont pas non plus les amis des mollahs…
Ce raid iranien destiné aussi à rassurer ses proxys offre une opportunité rêvée au premier ministre israélien qui ne devrait pas retenir ses coups. Pas seulement contre Téhéran et « l’axe du mal », mais également au Sud-Liban, à Gaza, victime d’un nouveau raid qui a tué une cinquantaine de personnes et en Cisjordanie d’où venaient les auteurs de l’attentat – 7 morts- survenu à Jaffa.
La riposte, déjà étudiée en coordination avec les Etats-Unis, est attendue avec inquiétude. Quelle forme prendra-t-elle ? Bombardement d’installations militaires ? pétrolières ? nucléaires ? Visera-t-elle des dirigeants ?
Quelles en seront les conséquences ? Si les installations pétrolières sont touchées, les pasdarans pourraient fermer le détroit d’Ormuz par lequel passe les pétroliers qui alimentent notamment la Chine. Pékin n’apprécierait pas… Elle a obtenu une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie demande de la retenue…
Mis en garde par Washington, l’Iran a déjà fait savoir qu’une riposte israélienne provoquerait une réaction encore plus forte. Pour l’instant, tous les protagonistes disent non à un embrasement généralisé, mais d’escalade en escalade, le pire peut arriver. Le journal anglais l’anglais The Guardian, croit que « Téhéran aura voulu conserver la grande majorité de ses stocks au cas où le conflit avec Israël escaladerait encore en une guerre à part entière ». Et le quotidien allemand Die Zeit s’alarme : « le Moyen-Orient se trouve dans sa phase la plus dangereuse depuis une décennie ».
Pour bien appuyer sa détermination, Tel Aviv a déclaré persona non grata Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Son crime ? Il n’a pas condamné nommément l’Iran pour son attaque massive contre Israël, mardi soir. C’est un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins » s’est justifié le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz.