Les cinéphiles du monde entier n’en peuvent plus d’attendre de découvrir l’énième volet des aventures de 007 avec Daniel Craig dans le rôle-titre.
L’année 2020 est définitivement une année James Bond ! Elle signe notamment le 90ème anniversaire de Sean Connery, ainsi que l’arrivée du 25ème film de la saga, « Mourir peut attendre » (« No Time To Die » en anglais), finalement repoussé à 2021 pour cause de covid 19. Ce sera par ailleurs la cinquième et toute dernière fois où nous verrons Daniel Craig enfiler le costume de 007. Le film devrait être diffusé en streaming sans passer par la case cinéma, et l’actrice Lashana Lynch sera bien l’agent 007.
Gadgets, plage et jolies filles
Sixième acteur à interpréter le personnage créé par Ian Flemming, Daniel Craig fait ses débuts dans le rôle de l’agent James Bond de matricule 007 dans « Casino Royale » (2006), puis continue avec « Quantum of Solace » (2008), « Skyfall » (2012), « Spectre » (2015) et prochainement No Time to Die (2021). Il est à noter que « Skyfall » a été réalisé pour la première fois par un metteur en scène oscarisé, Sam Mendes et propulsé par une critique absolument démente avec près d’un milliard de dollars de recettes dans le monde, est le plus gros succès de la saga. Tom Cruise s’en inspirera fortement pour sa saga « Mission impossible » dans laquelle il campe l’agent Ethan Hunt et qui engrange elle aussi des milliards de dollars.
L’exotisme par excellence
Mais le tour de force de l’espion britannique est son extraordinaire longévité. Un personnage iconique du cinéma qui a su évoluer avec son époque (de la guerre froide à la cyberguerre en passant par les conflits terroristes) en étant incarné par différents acteurs (Sean Connery que beaucoup présentent comme celui qui a su le mieux incarner l’agent secret, suivi de Georges Lazemby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et enfin Daniel Craig). 007 est devenu une marque de fabrique, un super héros en smoking, une machine à cash et un passeport vers l’aventure. Des psychiatres se sont même penchés sur son cas : En effet, l’homme au service de sa majesté est aussi le baromètre des tendances sociales et le gardien d’une certaine élégance british. Est-il névrosé ? Sexiste ? Le dernier male hétéro blanc ? Peut-il encore s’adapter à son époque ? Doit-il le faire ? Quoi qu’on en dise, en incarnant l’espion de sa Majesté, Daniel Craig a propulsé la franchise vers des cimes financières inespérées grâce notamment à une ambition artistique inédite.
Sous l’ère Craig, James Bond est passé du pur divertissement au grand cinéma. Il a su s’imposer alors qu’il est blond (une hérésie pour les puristes). La presse décrit son allure de « Vladimir Poutine », « de déménageur des pays de l’est », de « voyou scandinave » de « supporter de Manchester united » « de sa sale gueule d’officier du KGB ». Mais la productrice Barbara Broccoli ne s’y est pas trompé. Après Sean Connery, Daniel Craig demeure incontestablement le meilleur des James Bond. Dans « No time to die », l’agent affrontera l’égyptien Rami Saïd Malek dans le rôle de Safin, et l’algérien Dali Ben Salah dans le rôle de Primo.