La demande de libération de l’ancienne directrice exécutive de l’organisation Tunisie Terre d’Asile, Sherifa Riahi, a été rejetée mercredi 26 février 2025.
Il en va de même pour Imen Ouardani et Yadh Boussalmi, également impliqués dans le même dossier.
Sherifa Riahi a été arrêtée le 7 mai 2024 dans le cadre de l’enquête sur l’appel d’offres relatif à la location d’hôtels destinés à l’hébergement de migrants subsahariens. Au moment de son incarcération, elle était en congé de maternité et a été séparée de son bébé de deux mois.
Son arrestation a suscité de vives critiques, notamment parce qu’elle s’inscrivait dans une série de mesures prises par les autorités contre les organisations de la société civile impliquées dans l’aide aux migrants. Le discours officiel accusait ces associations de participer à un plan visant à installer les migrants en Tunisie. Le président de la République avait même affirmé qu’il s’agissait d’un complot visant à « modifier la composition démographique » du pays.