Nous l’aurons attendu depuis le 19 mars, pour n’obtenir que quelques mots hier soir, supposés célébrer notre 66éme anniversaire de l’indépendance. Oui, Kais Saied ne célèbre pas le 20 mars, ni l’an dernier ni cette année. Et il y a de quoi être interloqué! Y a t-il aussi ici débat sur la date de notre indépendance? Si c’est le cas, il ne l’a pas mentionné dans sa brève allocution mais n’a pas oublié d’avoir un mot pour sa Consultation nationale qui s’est clôturer hier soir.
Une consultation nationale qui n’a mobilisé que 534 915 participants à l’intérieur et extérieur du pays. Une Consultation qui n’aura de nationale que le nom donc… Mais finalement ces résultats sont-ils bien surprenants? Quand le Chef de Nation, ne réunit pas autour de lui son peuple pour une date aussi sacrée que le jour de notre libération, une date qui consacre notre entrée dans l’Histoire en tant que peuple libre et souverain. A peine un demi-million de tunisiens se sentent concernés par la Consultation nationale… Les autres auront peut être préféré célébrer le jour de notre Indépendance auprès de Abir Moussi au Palais des congrès ou en dévalant l’avenue du 20 Mars pour réclamer le retour de l’ordre constitutionnel?
Si il y a une fête avec laquelle on ne tergiverse pas, c’est bien celle de notre Indépendance, partout dans le monde les peuples célèbrent et commémorent dans l’unité leur liberté. On se rencontre et on se ressource d’un patriotisme qui retrouve tout son sens en cette date clé. Mais nous, tunisiens et tunisiennes, ce jour a été comme un autre, nous y sommes apparus comme à notre habitude: divisé et opposé les uns aux autres. Une situation qui laisse craindre le pire quant à l’avenir de la Nation tunisienne…