« Par solidarité », le chancelier autrichien Sebastian Kurz a hissé le drapeau israélien sur les bâtiments officiels. La Slovénie en aurait fait autant. Incompréhensible, voire indigne et témoignant manifestement d’une totale méconnaissance des réalités. Certes, Israël a le droit de se défendre, mais qui est à l’origine de cette nouvelle et dramatique crise? Pas les Palestiniens, ni les Arabes israéliens qui ont subi des interdictions, des violences policières certains soirs du ramadan. Et les expulsions de Sheikh Jarrah. Et les provocations de députés extrémistes racistes élus grâce à Netanyahu… Certes, les jeunes Palestiniens qui se mobilisent et s’excitent sur les réseaux sociaux ne sont pas des agneaux innocents. Mais hisser le drapeau israélien, c’est bafouer les droits des Palestiniens, se moquer de leurs souffrances. Faut-il voir dans cette stupidité fautive autrichienne un reste de culpabilité occidentale lié à la Shoah?..
Les Palestiniens ont aussi le droit de se défendre. Mais le Hamas défend-il bien la cause qu’il met en avant? Une question cruciale, capitale. Les armes sont-elles une … Arme pour les Palestiniens?
Il y a quelques jours en Italie, un assureur a dû verser des indemnités à l’épouse d’un conducteur tué dans un accident. Normal. Mais aussi à sa maîtresse. Quel rapport avec les territoires occupés? Aucun, mais peut-être une leçon, une certaine sagesse tenant compte des réalités. Un territoire pour deux peuples légitimes à le revendiquer. Il ne reste qu’à rêver que l’Amérique de Biden, frileuse au Proche-Orient s’engage, pèse, rappelle qu’il serait temps de négocier, de reparler des résolutions de l’ONU.
Aujourd’hui sur le terrain aucune accalmie. Une liste de victimes toujours plus longue. La tour d’Al-Jazeera et AP détruite ainsi que la maison de Khalil El Hiya, vice-président du bureau politique du Hamas. Et dans plusieurs villes américaines et européennes, y compris une dizaine de françaises, des manifestations pro-palestiniennes se sont déroulées sans incidents majeurs. A Paris, les forces de l’ordre ont utilisé canons à eau et grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants suite à l’interdiction confirmée par la justice.