3 000 Palestiniens tués en deux jours par les Phalanges libanaises en septembre 1982 lors de l’invasion du Liban qui a fait quelque 20 000 victimes. Jugé personnellement responsable par une commission d’enquête israélienne, Ariel Sharon, ministre de la Défense, a vécu jusqu’à sa mort en 2014 en tant que « boucher de Beyrouth ». Aujourd’hui, il est dépassé dans l’horreur par Benjamin Netanyahou qui mérite bien ce qualificatif de « bourreau de Gaza » que lui attribue le Turc Erdogan.
Le Premier ministre israélien avait juré qu’il reprendrait son offensive. Il l’a fait, accusant, bien sûr, le Hamas. Peu importe, finalement qui porte la responsabilité des nouvelles dizaines de morts inutiles dont personne ne se soucie vraiment. Netanyahou veut sauver sa peau en se montrant, faussement, fort et intransigeant ; le Hamas tient à s’affirmer comme le seul soutien et leader des Palestiniens, lui dont les dirigeants ont proclamé qu’ils avaient besoin du sang du peuple pour alimenter la révolution.
On tape sur deux millions de Gazaouis sans moyen de défense, sans protection, sans endroit pour se réfugier. « Une catastrophe humanitaire monumentale » affirmait le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, jeudi avant que les bombes ne retombent sur les enfants de Gaza.
Dans ce territoire menacé de ruine et de mort, les « victimes collatérales » ne sont plus les civils, mais les combattants. Et, brandissant son droit -réel- à se défendre, Israël dépasse toute limite pour atteindre un but inatteignable. Sa violence, elle, attise la juste colère des Palestiniens et les pousse aussi à la violence. Explosion en Cisjordanie ? Élargissement du conflit ? Les négociations continuent malgré tout, laissant un espoir…
Israël qui connaissait, révèle le New York Times, les plans du Hamas dans ses moindres détails, a préféré les tenir pour « totalement imaginaires ». Peut-on penser que, cyniquement, il les a écartés pour pouvoir frapper si l’attaque se produisait ? Machiavélique, démoniaque, mais conforme à la politique de Netanyahou et de ses extrémistes Ben Gvir, Smotrich et autres qui l’appliquent en ce moment.