Vladimir Poutine, le paria, visé par la Cour Pénale internationale pour la « déportation » d’enfants ukrainiens, qui n’osait plus sortir de Russie, parade et sourit alors que sa « victime » ukrainienne, Volodymyr Zelensky, grimace.
Ce mercredi le président russe sera aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite pour des visites de travail et d’amitié. Jeudi, il recevra à Moscou le président iranien Raïssi à la tête d’une délégation « politico-économique » de haut rang selon le porte-parole du Kremlin. Un retour sur la scène internationale d’où l’Occident voulait l’écarter.
Vladimir Poutine veut montrer qu’il va bien, que son pays, solide, ne craint personne. Et il le prouve : la croissance russe sera de 1,5%, trois fois mieux que celle prévue dans l’Union européenne. Et il peut augmenter son budget militaire de 70%. Le maître du Kremlin se permet même d’ironiser : les sanctions pèsent plus sur l’Occident que sur son pays, « ils n’ont fait que frapper leur propre économie ».
Vladimir Poutine qui développe une propagande tous azimuts et qui vient de « conquérir » le Niger, profite de toutes les opportunités pour s’opposer aux Etats-Unis et aux pays de l’Otan. Il a lâché l’ami et l’allié israélien, celui qui n’avait pas condamné l’annexion de la Crimée en 2014 et ne suivait pas l’embargo décrété après l’invasion de l’Ukraine, qui croyait à un front commun face à l’Iran. Il soutient maintenant totalement le Hamas et accable l’Etat hébreu dans le but de rallier le monde arabo musulman à sa cause. Tout ce qui peut affaiblir l’Occident est bon à prendre et le conflit proche-oriental lui laisse les mains plus libres en Ukraine…
On peut certes douter de sa sincérité comme de la solidité de l’économie russe qui ressemble un peu aux villages Potemkine de l’impératrice Catherine, mais force est aussi de constater que Vladimir Poutine est bel et bien de retour. Le 14 décembre, il tiendra une grande conférence de presse devant la presse nationale et internationale. Le « bilan de l’année » d’un vainqueur… Trois mois plus tard, ce sera la présidentielle.