Si tout se passe comme prévu, les premiers otages seront libérés ce jeudi en échange de prisonniers palestiniens. De bon augure, espérons-le pour la suite et la fin de cette guerre disproportionnée et follement meurtrière déclenchée par la barbarie du Hamas le 7 octobre.
L’avenir, même encore lointain, pourrait commencer à prendre forme. Deux faits apparaissent qui devraient changer la donne : le retour sur le devant de la scène de la cause palestinienne et la certitude que la solution ne peut être que celle de deux Etats. La sécurité de l’un dépend de celle de l’autre. Un retour aux accords d’Oslo et de Taba…
Pour l’heure, on a d’un côté le Hamas qui ne représente pas l’avenir des Palestiniens et que les Etats arabes, malgré leurs déclarations, aimeraient acter la disparition ; de l’autre, Israël qui prétend poursuivre le combat pour l’éradiquer mais ne propose aucune perspective crédible et réaliste, que la négation des Palestiniens…
Le jour d’après, pour exister, suppose le retrait, la disparition politique des dirigeants actuels, tant israéliens que palestiniens qui ont ruiné tous les espoirs.
Concurrents rivaux dans la recherche d’un nouvel équilibre mondial, de nouveaux rapports, les Etats-Unis et la Chine qui, comme la Russie, se rêvent en faiseur de paix, voient d’un œil peu satisfait que l’Iran est actuellement le vainqueur de ce conflit. Téhéran a beau nier toute responsabilité, il a agi par le biais de ses proxys, le Hamas, le Jihad islamique, le Hezbollah et les Houthis. S’il ne souhaite pas l’extension de cette guerre qui finalement le desservirait, l’Iran, qui a fait capoter le rapprochement entre l’Arabie Saoudite et Israël, souhaite garder la main sur le monde arabe, sur la rue arabe, continuer à apparaître comme le premier défenseur des Palestiniens.
Les Etats-Unis veulent stopper cette dynamique iranienne en poussant, avec l’aide de Ryad, à la solution à deux Etats. Solution qui n’est réaliste qu’à la condition qu’un Etat palestinien soit viable, prospère. Et c’est là que l’Arabie Saoudite interviendrait, une fois le Hamas frériste hors-jeu. Elle aiderait au développement des territoires palestiniens. L’avenir commencerait à se construire…
Le jour d’après, ce n’est donc pas demain, mais on peut l’entrevoir au travers de tous les obstacles qui se dressent avant son aube. Rien n’est écrit, si ce n’est la fin de la scène actuelle qui prévaut depuis 75 ans. On réclame des bâtisseurs…