Est-il besoin de rappeler qui est Chema Ben Chaabene? Avocate diplômée de la faculté de Sciences juridiques de Tunis et de la Faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille, dramaturge, productrice de cinéma (Lumières films), actrice, comédienne de renom. Elle avait publié « Le soleil se lève toujours en orient » en 2019. C’est une version augmentée que lectrices et lecteurs découvriront en librairie à compter du 29 avril prochain.
-Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à publier ce recueil de poèmes ?
À mes écritures pour le théâtre et le cinéma, documentaire et de fiction, vient s’ajouter la poésie. Elle arrive à la fois comme une nécessité et une grâce. » La parole poétique » concise mais vive, détonante est une résistance face à l’imposture, la violence de l’humain mais aussi face à son destin, la mort et l’oubli… Un cri de l’âme qui s’envole vers l’âme de l’univers, Dieu ?
-Pourriez-vous rappeler à nos lectrices et lecteurs quels thèmes y sont abordés ?
Les thèmes abordés sont le temps: Attente réelle ou souvenance-présence et célébration du présent-Départs et absence… La femme et l’homme, dans une approche d’altérité originelle, fondatrice, pas dans la dualité. Ils conjuguent ensemble charnel et spirituel, poussent sans cesse les limites vers l’amour, la Lumière. L’Orient… Un Orient subjectif, réel et inventé, voyages à Beyrouth, Alep, Palmyre, en Kabylie aussi… Un Orient que nous aimerions toujours habiter et qui nous habite où qu’on soit, qui qu’on soit…
-Qu’en est-il de Walid Lemkacher peintre et dessinateur surdoué et ami d’enfance?
La collaboration de Walid Lemkecher pour l’illustration de la couverture du recueil était une évidence. Moi en regardant ses œuvres, je retrouve la femme »orientale » héroïne de ma poésie et lui, en lisant ma poésie, il retrouve l’univers oriental, sensuel et pudique, séducteur et mystérieux…
A noter que la poétesse sera également présente à la Foire du Livre du Kram, pour une séance de dédicace, le samedi 27 avril à 16h chez Editions Arabesques-Stand 1615.
Propos recueillis par Waley Messaoudi