Elle était la voix de la mélancolie et une icône de la culture pop. Françoise Hardy, figure de la chanson française à l’aura internationale, est décédée à 80 ans, a annoncé son fils Thomas Dutronc mardi 11 juin. « Maman est partie », a-t-il écrit dans un message accompagné d’une tendre photo publiée sur ses réseaux sociaux.
Dans le classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine américain Rolling Stone en 2023, Françoise Hardy était l’unique représentante de la France.
L’interprète de Comment te dire adieu luttait contre le cancer depuis près de 20 ans, d’abord du système lymphatique puis du larynx depuis 2019, lui faisant vivre un cauchemar.
En décembre 2023, la chanteuse avouait ainsi à Paris Match en 2023 qu’elle voulait « partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l’impossibilité de respirer ».
Tout a commencé pour l’artiste en 1962 avec ce hit instantané – plus de 2 millions d’exemplaires vendus – Tous les garçons et les filles, qu’elle a écrit et composé, fait rare à l’époque. Elle a alors 18 ans, c’est son premier disque.
Françoise Hardy, toute en contradictions, est là : elle perce en pleine vague yéyé mais ne correspond pas vraiment à cette étiquette. Dans cette période insouciante, sa mélancolie tranche : « Oui mais moi, je vais seule par les rues, l’âme en peine/oui mais moi, je vais seule, car personne ne m’aime ».
En dehors de ce tube, le public garde en mémoire sa voix délicate, le couple people intriguant qu’elle forma avec Jacques Dutronc (de leur union naîtra Thomas, également devenu chanteur comme ses parents). Mais pas seulement. C’était aussi l’ambassadrice d’une élégance française et pop à l’international, un « idéal féminin » pour Mick Jagger, figure fantasmée pour Bob Dylan ou David Bowie.